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La violence à la maison

Les enfants et leurs parents passent beaucoup de temps ensemble à la maison. De nombreux bons souvenirs et expériences communes sont créés. De la même manière, il y a aussi des désaccords et des conflits à la maison. Parfois, il n’est pas possible de trouver de bonnes solutions à ces situations et la violence s’installe entre deux ou plusieurs personnes d’une même famille. Différentes personnes (enfants et/ou adultes) peuvent alors recourir à différentes formes de violence. La violence domestique est donc très variée. On peut citer par exemple : Menaces ou violence psychique entre les parents, agressions sexuelles au sein de la famille, disputes entre frères et sœurs, violence exercée par les enfants sur leurs parents, contrôle par le/la partenaire ou violence physique ou psychique exercée par les parents sur les enfants. Les offres de NCBI Suisse traitent en particulier des différentes formes de violence des parents envers leurs enfants. Il s’agit d’une part de la violence physique, mais les formes de violence psychique ou de négligence peuvent être tout aussi préjudiciables.

Punitions corporelles et autres violences dégradantes

Les punitions corporelles sont une forme d’éducation des enfants par les parents et/ou des personnes investies de l’autorité parentale. Elles constituent, avec la violence psychologique (par ex. menacer, ignorer, insulter) et la négligence, différentes formes de violence parentale.

Le Comité sur les droits de l’enfant de l’ONU définit comme punition « corporelle » ou « physique » toute punition appliquant la force physique dans l’intention de causer des douleurs ou du mal-être, même si ce n’est que dans une faible mesure. Souvent, cela s’exprime par des coups portés aux enfants avec la main ou avec des objets tels que des ceintures, des chaussures, des cuillères en bois etc. De même, on parle de punition corporelle quand l’enfant est frappé à coups de pied, secoué, pincé, brûlé ou ébouillanté ou encore forcé à avaler quelque chose (par exemple si on lave la bouche de l’enfant avec du savon, ou si on le force à avaler des aliments épicés). Du point de vue du Comité, les punitions corporelles sont par principe dégradantes. De plus, il existe aussi d’autres punitions non corporelles qu’il convient également de classifier comme brutales et dégradantes donc, par conséquent, comme incompatibles avec la Convention relative aux droits de l’enfant de l’ONU. Ils englobent par exemple des punitions et des actions qui dénigrent l’enfant, l’humilient, lui donnent une image négative de lui-même, en font un bouc émissaire, le menacent, lui font peur ou le ridiculisent.

Comité des droits de l’enfant, Observation générale n° 8 (2006)

 

Cependant, au cours de discussions visant à tracer une limite entre ce qui peut être toléré et ce qui ne peut pas l’être, force est de constater que les opinions sont extrêmement variées et que les lois sont divergentes dans les différents pays. Néanmoins, ce serait une erreur de minimiser ce sujet ou de l’éviter pour cette raison. En effet, la pratique incontrôlée des punitions corporelles peut être considérée comme un signe avant-coureur de la maltraitance physique des enfants.

D’une manière générale, les punitions physiques peuvent être considérés comme atteinte à l’intégrité corporelle d’une personne – dans le cas présent, d’un enfant ou d’un adolescent – qui vise à faire souffrir l’enfant afin qu’il montre (ou qu’il ne montre plus) un certain comportement.